Nigéria
Le gouverneur d’un Etat nigérian a réclamé jeudi la démission du président nigérian Muhammadu Buhari, deux mois après le départ du chef de l’Etat pour Londres où il est soigné pour une maladie qui n’a pas été dévoilée.
“Il est temps que le président jette l‘éponge, démissionne et permette au pays d’aller de l’avant”, a déclaré le gouverneur de l’Etat d’Ekiti (sud-ouest du Nigeria), Ayo Fayose, devant des journalistes.
Le président Buhari, 74 ans, a été vu en public la dernière fois le 7 mai, date à laquelle il a quitté Abuja pour Londres où il suit un traitement médical.
En janvier, Buhari avait déjà passé près de deux mois dans la capitale britannique. La silhouette amaigrie et l’air frêle, le président était revenu à Abuja expliquant qu’il n’avait “jamais été aussi malade”.
Dimanche, la voix fatiguée et hésitante, il avait envoyé un message vocal pour souhaiter à ses compatriotes une joyeuse fête de l’Aïd.
En 2015 au moment de l‘élection du président Buhari, le gouverneur Fayose – membre du parti de l’opposition, le Parti démocratique populaire, et connu pour son franc-parler – avait affirmé dans les médias que le président décèderai durant son mandat.
Il avait également déclaré que Buhari était trop âgé pour devenir président.
Au cours d’une conférence de presse mercredi, M. Fayose avait de nouveau affirmé que le président Buhari était en phase terminale, sans toutefois en apporter la preuve. La présidence a démenti récemment des rumeurs affirmant que M. Buhari serait mourant ou même décédé.
Le parti du président Buhari, le Congrès progressiste (APC), a dénoncé jeudi les propos de M. Fayose.
Les appels à la démission de Buhari sont “sans fondement”, et ne font qu“attiser” la situation politique en jouant avec la santé du président, a déclaré le gouverneur de l’Etat d’Imo, Rochas Okorocha, qui dirige le forum des gouverneurs de l’APC.
Le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajoa, assure actuellement l’intérim de la présidence, conformément à la constitution.
L’absence du président Buhari a attisé les ambitions des politiques qui souhaitent se positionner pour l‘élection présidentielle de 2019.
En 2010, l’ancien président Umaru Musa Yar’Adua, après des mois de traitement à l‘étranger, était mort en exercice. Pendant des mois, le pays avait connu une crise politique.
AFP
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